Bruno Retailleau : le nouveau ministre de l’Intérieur annonce un durcissement de la politique migratoire

France | La nomination de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur français suscite l’intérêt au Maroc, notamment en raison de ses positions fermes sur l’immigration. Quelques heures seulement après sa prise de fonction à la Place Beauvau, le nouveau ministre a dévoilé les grandes lignes de sa politique migratoire sur le plateau du journal de 20h de TF1, une chaîne de télévision française.

Retailleau, connu pour ses positions strictes sur l’immigration, a d’emblée annoncé la couleur. « Je vais réunir les 10 préfets des départements où il y a le plus de désordre migratoire pour leur demander d’expulser plus et régulariser moins », a-t-il déclaré. Cette annonce marque une rupture nette avec la politique de son prédécesseur, Gérald Darmanin, et laisse présager une approche plus restrictive de la gestion des flux migratoires en France.

La question de l’accord franco-algérien de 1968, qui régit l’immigration algérienne en France, a également été abordée. Bien que cet accord ne concerne pas directement le Maroc, son éventuelle remise en cause pourrait avoir des répercussions sur la politique migratoire française dans l’ensemble du Maghreb. Interrogé sur la possibilité d’abroger cet accord, Retailleau a fait preuve de prudence diplomatique : « C’est ma position (supprimer l’accord de 1968), mais je ne suis pas ministre des Affaires étrangères ».

Il est intéressant de noter que Retailleau prône une approche régionale pour gérer les flux migratoires, une stratégie qui pourrait potentiellement impliquer le Maroc. « Il faut faire des accords avec les pays du Maghreb pour qu’il puisse y avoir une rétention de l’immigration », a-t-il affirmé, citant en exemple les accords conclus par l’Italie avec la Tunisie et l’Égypte.

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Cette nouvelle orientation de la politique migratoire française pourrait avoir des implications pour le Maroc, notamment en ce qui concerne les accords bilatéraux existants et futurs sur la gestion des flux migratoires. Les autorités marocaines suivront sans doute de près les développements de cette nouvelle politique, en particulier son impact potentiel sur la communauté marocaine résidant en France et sur les relations diplomatiques entre les deux pays.

Il convient de rappeler que le Maroc a toujours prôné une approche équilibrée et humaniste de la question migratoire, mettant l’accent sur la coopération régionale et internationale. La politique du Royaume en matière de migration, initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est souvent citée comme un modèle dans la région.

Les observateurs marocains resteront attentifs aux actions concrètes qui découleront de ces premières annonces du ministre français. L’équilibre entre la fermeté migratoire annoncée par la France et le maintien de relations diplomatiques cordiales avec les pays du Maghreb, dont le Maroc, sera un défi majeur pour le nouveau locataire de la Place Beauvau.

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