L’escapade d’une ministre française dans les territoires sahraouis occupés : une nouvelle page d’une lutte continue pour les droits du peuple sahraoui

La visite de Rachida Dati, ministre française de la Culture, dans les territoires sahraouis occupés le 17 février dernier marque un tournant historique dans les relations diplomatiques. Cette première visite officielle d’un ministre français dans la région suscite de vives réactions de la part des représentants sahraouis et de la communauté internationale.

Une visite historique contestée dans les territoires occupés

La ministre française de la Culture s’est rendue dans les villes de Dakhla et Laâyoune, accompagnée du ministre marocain de la Jeunesse et des Sports. Cette visite, qualifiée de « première historique » pour un ministre français dans ces territoires, intervient quelques mois après la reconnaissance par le président Emmanuel Macron du plan d’autonomie marocain.

La réaction ferme des représentants sahraouis

Le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, a fermement condamné cette visite par l’intermédiaire de son représentant aux Nations Unies et coordonnateur avec la MINURSO, Sidi Mohamed Omar. Cette démarche est considérée comme « un nouveau chapitre dans la série d’agressions contre le peuple sahraoui » selon les sources diplomatiques sahraouies.

Les implications diplomatiques et juridiques

Cette visite intervient dans un contexte particulier où la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a récemment obtenu une victoire juridique importante auprès de la Cour de justice de l’Union européenne, déclarant illégaux certains accords UE-Maroc. Les représentants sahraouis soulignent que cette visite constitue une violation du droit international.

La mobilisation internationale et les réactions citoyennes

En réponse à cette visite, une mobilisation citoyenne s’est organisée à Paris pour le respect du droit international au Sahara occidental. L’Association de la jeunesse sahraouie de France a notamment exprimé sa désapprobation face à cette initiative diplomatique française. Par ailleurs, plusieurs organisations de défense des droits humains continuent d’affirmer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

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La position française dans le conflit

Cette visite s’inscrit dans le contexte plus large du soutien français au plan d’autonomie marocain, comme l’a récemment réaffirmé Gérard Larcher. Cependant, les représentants sahraouis maintiennent que le référendum reste l’unique voie pour assurer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, comme l’a souligné Oubi Boucharaya dans ses récentes déclarations.

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