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La chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie ravive les inquiétudes des familles marocaines dont les proches sont détenus ou bloqués dans le pays. La Coordination nationale des familles de Marocains détenus ou bloqués en Syrie et en Irak appelle le gouvernement à agir rapidement pour rapatrier ces ressortissants, notamment les femmes et enfants dans les camps contrôlés par les forces kurdes.
La libération de détenus marocains suite à l’effondrement du régime syrien
Selon la Coordination nationale, plusieurs détenus marocains ont été libérés de prisons syriennes après la chute du régime d’Assad. Un Marocain originaire de Tétouan, nommé « Mohammed Abu Hamza », aurait notamment été libéré de la prison d’Adra à Damas. Un autre Marocain, également de Tétouan, était détenu dans la tristement célèbre « Prison Rouge » de Sednaya, mais son sort reste incertain après la prise de contrôle de la prison par l’opposition.
Des conditions alarmantes dans les camps du nord-est syrien
La Coordination exprime une inquiétude croissante concernant la situation des femmes et enfants marocains dans les camps de Roj et Al-Hol, contrôlés par les Forces démocratiques syriennes (FDS). Les conditions de vie y seraient devenues alarmantes, avec des pénuries alimentaires, une hausse des prix, un manque de chauffage et une détérioration de la sécurité.
Un appel pressant au gouvernement marocain
Face à cette situation, les responsables de la Coordination ont lancé un appel au ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, l’exhortant à « prendre des mesures pour rapatrier les Marocains de Syrie ». La chute du régime d’Assad aurait accentué les craintes des familles, particulièrement pour les femmes et enfants bloqués dans le pays.
Les défis du rapatriement et de la réinsertion
Mohamed Zahari, ancien président de la Ligue marocaine pour la défense des droits de l’Homme, souligne les difficultés liées au rapatriement des membres marocains de Daech. Il évoque notamment la complexité des négociations dans un contexte syrien instable. Cependant, il rappelle que le Maroc a déjà réussi à réhabiliter plusieurs de ses citoyens rapatriés de l’étranger, les aidant à abandonner les idéologies extrémistes.
Un contexte régional tendu
Cette situation s’inscrit dans un contexte régional complexe. Récemment, le Maroc s’est dit prêt à rapatrier immédiatement les mineurs non accompagnés de l’UE, montrant sa volonté de gérer les questions migratoires. Par ailleurs, la question de la migration illégale vers Sebta reste un sujet sensible, le PPS ayant récemment demandé des explications au ministre de l’Intérieur.
Des enjeux diplomatiques et sécuritaires
Le rapatriement des Marocains de Syrie soulève des questions diplomatiques et sécuritaires complexes. Dans un contexte régional marqué par des tensions, comme en témoigne le récent décès de l’opposant turc Fethullah Gülen aux États-Unis, le Maroc doit naviguer prudemment entre ses obligations envers ses citoyens et les enjeux de sécurité nationale.