Le Maroc avance vers l’égalité des genres grâce à des réformes du code de la famille

Le gouvernement marocain a récemment annoncé une révision du code de la famille, marquant une avancée significative vers l’égalité des genres. Cette réforme, fruit de deux années de consultations, propose des changements importants concernant le mariage des mineures, la tutelle des enfants et les droits des femmes dans le couple.

Une réforme attendue du code de la famille

Le nouveau code de la famille, également connu sous le nom de Moudawana, vise à moderniser les lois régissant les relations familiales au Maroc. Adoptée initialement en 2004, cette législation connaît sa première révision majeure, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI. Les propositions de réforme, dévoilées récemment, suscitent l’intérêt des défenseurs des droits des femmes et de la société civile.

Selon un article de Le Monde, ces changements visent à rendre le code de la famille « un peu plus favorable aux femmes », marquant ainsi une étape importante dans la lutte pour l’égalité des genres au Maroc.

Les principales avancées de la réforme

Partage de la tutelle des enfants

L’une des avancées majeures concerne la tutelle des enfants. Jusqu’à présent, celle-ci était automatiquement attribuée au père. La réforme propose désormais un partage égal de la tutelle entre le père et la mère, y compris après un divorce. Cette mesure représente un pas significatif vers une plus grande égalité au sein de la famille.

Encadrement du mariage des mineures

La réforme aborde également la question sensible du mariage des mineures. Bien que les détails spécifiques n’aient pas été entièrement dévoilés, il est clair que le gouvernement cherche à mieux encadrer cette pratique, répondant ainsi aux préoccupations des associations de défense des droits des femmes.

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Réactions et attentes de la société civile

Les associations féministes saluent ces propositions tout en appelant à davantage de progrès. Comme le rapporte Libération, elles considèrent cette réforme comme « un pas en avant » tout en restant vigilantes quant à son application concrète.

La RTBF souligne également que les associations féministes, bien qu’encouragées par ces avancées, « restent sur leurs gardes » et continuent de militer pour une égalité totale entre les genres.

Un long chemin vers l’égalité

Comme le rappelle un article de The Conversation, le chemin vers l’égalité au Maroc est long et complexe. La réforme de 2004 avait déjà apporté des avancées significatives, notamment en donnant aux femmes le droit de demander le divorce et de choisir librement leur époux sans l’autorisation d’un tuteur.

Cette nouvelle révision s’inscrit dans la continuité de ces efforts, démontrant la volonté du Maroc de progresser vers une société plus égalitaire. Elle témoigne également de l’engagement du pays sur la scène internationale, comme le souligne son rôle actif au sein du Conseil Paix et Sécurité de l’Union Africaine.

Perspectives et défis futurs

Malgré ces avancées, des défis importants subsistent. L’application effective de ces réformes et leur acceptation par l’ensemble de la société marocaine restent des enjeux cruciaux. Une étude publiée dans Cairn souligne l’importance de ces réformes dans le contexte plus large des transformations sociales et politiques au Maghreb.

La réforme du code de la famille au Maroc représente ainsi un pas important vers l’égalité des genres, tout en reflétant les complexités et les défis inhérents à un tel processus de changement social et juridique.

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