La réforme de la Moudawana, le Code de la famille marocain, franchit une étape décisive avec la validation du Conseil des Oulémas. Cette révision historique apporte des changements significatifs, notamment la protection du domicile conjugal pour les veuves et de nouvelles restrictions sur la polygamie.
Des avancées concrètes pour les droits des femmes
La nouvelle version du Code introduit des innovations majeures :
- Protection du domicile conjugal des veuves contre l’expulsion
- Possibilité de donation équitable des biens aux filles du vivant des parents
- Inscription obligatoire dans le contrat de mariage du consentement de l’épouse à la polygamie
- Extension des droits de succession aux épouses non musulmanes et aux enfants adoptés
Une évolution progressive depuis l’indépendance
Cette troisième réforme depuis 1958 s’inscrit dans une dynamique d’amélioration continue :
- Première version en 1958 après l’indépendance
- Réforme mineure en 1993
- Réforme majeure en 2004
- Nouvelle révision en 2025 pour pallier les contournements observés
Entre tradition et modernité
La réforme tente d’équilibrer les principes religieux et les droits des femmes, notamment sur l’héritage. Si l’inégalité successorale persiste du fait des textes coraniques, de nouvelles modalités permettent de la contourner légalement.
Cette réforme historique marque-t-elle le début d’une nouvelle ère pour les droits des femmes au Maroc ? Les associations féministes, bien qu’appelant à davantage de changements, saluent ces premières avancées significatives.