Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a présenté les principaux axes de la réforme de la Moudawana devant le Conseil de gouvernement marocain. Cette réforme du Code de la famille, initiée par le roi Mohammed VI en 2022, vise à moderniser la législation familiale et à renforcer les droits des femmes au Maroc.
Les contours de la réforme se dessinent
Lors d’une conférence de presse, le ministre Ouahbi a dévoilé les principaux axes de cette réforme ambitieuse. Parmi les changements majeurs proposés figurent l’encadrement de la polygamie, la fixation de l’âge légal du mariage à 18 ans pour les deux sexes, et de nouvelles dispositions concernant l’héritage et les droits testamentaires.
Ces propositions font suite à un travail de six mois mené par un comité spécialisé, conformément aux directives royales visant à adapter le Code de la famille aux évolutions de la société marocaine.
Réactions mitigées face aux propositions
La présentation de ces réformes a suscité des réactions variées au sein de la société civile et des partis politiques. Si certains saluent une avancée vers plus d’égalité, d’autres estiment que les changements proposés ne vont pas assez loin pour garantir une véritable équité entre hommes et femmes.
Les défenseurs des droits des femmes, en particulier, considèrent ces réformes comme une étape positive mais insuffisante pour répondre à toutes leurs attentes.
Validation par le Conseil supérieur des Oulémas
Un aspect important de cette réforme est sa validation par le Conseil supérieur des Oulémas, présentée par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq. Cette approbation confère une légitimité religieuse aux changements proposés, un élément crucial dans un pays où le droit de la famille est fortement influencé par la tradition islamique.
Prochaines étapes du processus législatif
Avec la présentation au Conseil de gouvernement, la réforme de la Moudawana entre dans sa phase législative. Le roi Mohammed VI a donné son accord pour le lancement de ce processus, qui devrait aboutir à l’adoption d’un nouveau Code de la famille par le Parlement marocain.
Les débats parlementaires à venir promettent d’être animés, reflétant les différentes sensibilités et attentes de la société marocaine vis-à-vis de cette réforme cruciale pour l’avenir du pays.