Algérie : Tebboune qualifie l’écrivain Boualem Sansal d' »imposteur » aux ordres de la France

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a qualifié l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal d’« imposteur » envoyé par la France. Cette déclaration intervient après l’arrestation de Sansal à la mi-novembre à Alger, suscitant de vives réactions dans les milieux littéraires et diplomatiques.

Une accusation lourde de conséquences

Lors d’une intervention publique, le président Tebboune a évoqué pour la première fois l’affaire Boualem Sansal. Il a déclaré : « Vous envoyez un imposteur qui ne connaît pas son identité », faisant référence à la France. Cette accusation vise directement l’écrivain franco-algérien, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir algérien.

L’arrestation de Sansal à la mi-novembre à Alger avait déjà suscité l’inquiétude de nombreux observateurs internationaux. La qualification d’« imposteur » par le chef de l’État algérien ajoute une dimension politique et diplomatique à cette affaire.

Réactions et soutiens à Boualem Sansal

Suite à ces déclarations, un comité de soutien international à Boualem Sansal s’est rapidement formé. Ce comité a vivement réagi aux propos du président Tebboune, qualifiant Sansal de « prisonnier politique ». De nombreuses voix s’élèvent pour demander la libération de l’écrivain et dénoncer ce qu’elles considèrent comme une atteinte à la liberté d’expression.

En France, pays dont Sansal possède également la nationalité, l’affaire est suivie de près. Des appels ont été lancés aux autorités françaises pour qu’elles interviennent en faveur de l’écrivain. La situation met en lumière les tensions persistantes entre l’Algérie et la France sur les questions de liberté d’expression et de traitement des intellectuels critiques.

Impact sur les relations franco-algériennes

L’affaire Boualem Sansal risque d’avoir des répercussions sur les relations déjà complexes entre l’Algérie et la France. Les accusations du président Tebboune, suggérant que la France aurait « envoyé » Sansal, ajoutent une dimension diplomatique à ce qui était initialement une affaire judiciaire interne à l’Algérie.

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Cette situation soulève des questions sur la liberté d’expression en Algérie et sur le traitement réservé aux intellectuels critiques du pouvoir. Elle met également en lumière les défis persistants dans les relations franco-algériennes, notamment en ce qui concerne les questions de souveraineté et d’influence culturelle.

Pour plus d’informations sur cette affaire, vous pouvez consulter les articles de TF1 Info, Ouest-France, Arab News, Le JDD, et Atlantico.

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