Actualité Monde | Dans un mouvement inattendu, l’Algérie semble assouplir sa position vis-à-vis d’Israël sur la scène internationale. Selon Jeune Afrique, Alger a récemment engagé le cabinet BGR Group, connu pour ses liens étroits avec Israël, pour représenter ses intérêts aux États-Unis. Cette décision marque un tournant significatif dans la stratégie diplomatique algérienne.
Un contrat lucratif et stratégique
Le contrat, d’une valeur de 720 000 dollars par an, témoigne de l’importance que l’Algérie accorde à sa représentation à Washington. Ce montant considérable soulève des questions sur les objectifs d’Alger dans la capitale américaine, notamment face aux récents succès diplomatiques du Maroc.
Une orientation républicaine
Le choix du BGR Group, cofondé par Haley Reeves Barbour, ancien gouverneur républicain du Mississippi, n’est pas anodin. Il suggère une préparation de l’Algérie à une possible victoire républicaine aux élections présidentielles américaines de novembre 2024. Cette stratégie rappelle celle adoptée en 2018, lorsqu’Alger avait engagé Keene Consulting Services, dirigé par le républicain David Keene.
Réaction aux succès diplomatiques marocains ?
Ce nouveau partenariat intervient dans un contexte où le Maroc a enregistré des avancées diplomatiques significatives aux États-Unis. Notamment, la reconnaissance par l’administration Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara en décembre 2020, un coup dur pour la position algérienne sur cette question.
Un changement de stratégie après la perte d’un allié
La décision algérienne coïncide avec la disparition récente du sénateur James Inhofe, fervent défenseur des intérêts algériens et du Polisario au Congrès américain. Son décès en juillet 2023 a probablement incité Alger à repenser sa stratégie de lobbying à Washington.
Implications pour les relations régionales
Ce rapprochement indirect avec un cabinet pro-israélien pourrait avoir des répercussions sur la position de l’Algérie dans le conflit israélo-palestinien et sur ses relations avec d’autres pays arabes. Il soulève également des questions sur l’évolution potentielle de la politique étrangère algérienne.
Une nouvelle donne diplomatique ?
L’engagement du BGR Group par l’Algérie illustre la complexité et l’évolution constante des relations diplomatiques dans la région. Il reste à voir comment ce choix influencera les dynamiques régionales, notamment les relations entre l’Algérie, le Maroc, et leurs partenaires internationaux.
Cette décision inattendue de l’Algérie ouvre la voie à de nouvelles interprétations de sa stratégie diplomatique. Elle souligne également l’importance croissante du lobbying dans les relations internationales, particulièrement dans le contexte des enjeux géopolitiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.