Eric Adams, maire de New York, risque jusqu’à 45 ans de prison

Monde | Une perquisition au domicile du maire de New York, Eric Adams, a été effectuée tôt jeudi 26 septembre, marquant une étape cruciale dans l’enquête menée par le parquet fédéral de Manhattan. Cette opération précède l’annonce attendue des motifs d’inculpation du maire démocrate.

Selon les révélations du New York Times mercredi soir, Eric Adams a été inculpé dans le cadre d’une enquête sur le financement de sa campagne victorieuse de 2021. Cette inculpation est une première dans l’histoire de la ville de New York.

Eric Adams, 64 ans, est le deuxième maire afro-américain de New York. Ancien capitaine de police, il a été élu en 2021 sur des promesses de renforcement de la sécurité. Cependant, son mandat a été marqué par une baisse de sa popularité et une multiplication des affaires visant la mairie.

Face à ces accusations, Eric Adams a affirmé son innocence : « J’ai toujours su que si je défendais les intérêts des New-Yorkais, je serais une cible – et je le suis devenu », a-t-il déclaré. « Si je suis inculpé, je suis innocent et je me battrai avec toute ma force et mon esprit », a-t-il ajouté.

L’affaire s’inscrit dans un contexte plus large, avec au moins quatre enquêtes fédérales en cours, dont trois menées par le parquet de Manhattan, visant le maire et ses proches. Plusieurs collaborateurs d’Adams ont démissionné ces derniers jours.

L’enquête se concentre sur le financement de la campagne d’Adams en 2021. En novembre 2023, le FBI avait saisi des appareils électroniques du maire et perquisitionné le domicile d’une responsable de collecte de fonds pour sa campagne.

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Un aspect particulier de l’enquête concerne des accusations de dons illégaux à la campagne d’Adams par des sociétés du BTP liées à la Turquie. Des soupçons portent notamment sur l’autorisation accordée à la Turquie pour la construction d’un gratte-ciel face au siège de l’ONU à Manhattan, destiné à abriter la mission turque auprès des Nations unies et son consulat général.

Cette affaire survient à un moment délicat pour le parti démocrate, à quarante jours de l’élection présidentielle opposant Kamala Harris au républicain Donald Trump, actuellement au coude-à-coude dans les sondages.

Doug Muzzio, analyste politique new-yorkais, a commenté : « Les Républicains peuvent dire : regardez, c’est la plus grande ville des États-Unis, elle est gérée par les démocrates, et il y a des raisons de croire que la corruption y est généralisée ».

L’évolution de cette affaire est suivie de près, tant pour ses implications sur la gouvernance de New York que pour son impact potentiel sur la scène politique américaine à l’approche des élections présidentielles.

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