Le Sahara occidental fait face à une crise humanitaire majeure avec environ dix millions de mines, tant antipersonnel qu’antichar, disséminées dans ses vastes étendues désertiques. Ces engins explosifs sont principalement concentrés le long du mur des sables, une barrière de séparation construite par le Maroc dans les années 1980, qui s’étend sur près de 2 700 kilomètres.
L’héritage dangereux du mur des sables
Le mur de défense, également connu sous le nom de « mur de sécurité », a été érigé entre 1980 et 1987. Cette construction massive divise physiquement le territoire du Sahara occidental, créant une frontière artificielle protégée par environ 100 000 soldats et un nombre considérable de mines terrestres.
Un défi humanitaire persistant
La Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) a repris ses activités de déminage à l’est du mur en octobre 2020, après une interruption temporaire. Ces opérations s’avèrent cruciales pour la sécurité des populations locales et le développement de la région.
Les enjeux économiques et géopolitiques
Au-delà de la problématique sécuritaire, le Sahara occidental représente un territoire stratégique, notamment en raison de ses ressources naturelles. Le territoire possède les plus importantes réserves mondiales de phosphate, estimées à près de 50 millions de tonnes selon l’U.S. Geological Survey.
Perspectives et efforts internationaux
Le Conseil de sécurité des Nations unies a récemment renouvelé le mandat de la MINURSO jusqu’en octobre 2025, soulignant l’importance d’une solution durable à ce conflit. La présence massive de mines terrestres reste un obstacle majeur à la paix et au développement de la région.
Impact sur les populations locales
La présence de ces engins explosifs continue d’affecter significativement la vie quotidienne des habitants, limitant leurs déplacements et leur accès aux ressources naturelles. Cette situation complexe nécessite une attention internationale soutenue et des efforts coordonnés de déminage.