Monde | La Bulgarie se rapproche à grands pas de son entrée dans l’espace Schengen, avec une possible adhésion d’ici la fin de l’année 2024. Cette évolution pourrait redessiner la carte de la libre circulation en Europe et avoir des répercussions sur les relations entre l’Union européenne et le Maroc.
Yordanka Chobanova, responsable du bureau de la Commission européenne en Bulgarie, a annoncé une étape décisive : le 10 octobre, un projet sera présenté pour supprimer les contrôles aux frontières terrestres entre la Bulgarie et la Roumanie. Cette annonce marque un tournant dans le processus d’intégration de ces pays à l’espace Schengen.
L’enjeu économique est considérable pour la Bulgarie. Le ministre de l’Économie par intérim, Petko Nikolov, a révélé que l’exclusion du pays de Schengen lui a coûté environ 400 millions d’euros. Ce chiffre, issu d’une étude de l’Institut de recherche économique de l’Académie bulgare des sciences, souligne l’importance cruciale de cette adhésion pour l’économie bulgare.
La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ilva Johansson, jouera un rôle clé dans ce processus. Elle proposera l’annulation des contrôles aux frontières terrestres le 10 octobre, ouvrant la voie à une intégration plus rapide de la Bulgarie et de la Roumanie.
Si tout se déroule comme prévu, ces deux pays pourraient rejoindre la zone Schengen dès le 31 mars 2024. Cette adhésion se ferait en deux temps : d’abord la levée des contrôles sur les voyages aériens et maritimes, puis, ultérieurement, la suppression des contrôles aux frontières terrestres.
La Hongrie, qui préside actuellement le Conseil de l’Union européenne jusqu’à la fin de l’année, pourrait accélérer l’adoption de cette proposition. Cette configuration politique favorable nourrit l’optimisme des autorités bulgares.