Monde | La scène politique tunisienne connaît un rebondissement majeur avec la condamnation d’Ayachi Zammel, candidat à l’élection présidentielle. Le tribunal de première instance de Tunis 2 vient de le condamner à une peine totale de 12 ans de prison pour falsification de parrainages. Cette décision marque un tournant significatif dans sa carrière politique et dans le processus électoral du pays.
Détails de la condamnation
Le verdict, prononcé hier, comprend quatre peines de trois ans chacune, cumulant ainsi 12 années d’incarcération pour le candidat. Cette décision a été confirmée aujourd’hui par Sami Semadhi, porte-parole du Tribunal, lors d’une intervention sur les ondes de Mosaïque FM. En plus de la peine de prison, Zammel s’est vu interdire l’exercice de son droit de vote, une sanction qui pourrait avoir des répercussions considérables sur sa carrière politique.
Contexte judiciaire
Cette condamnation s’inscrit dans un contexte judiciaire plus large pour Ayachi Zammel. Le candidat est en détention depuis le 4 septembre 2024 et fait l’objet de plusieurs mandats de dépôt. Il est impliqué dans pas moins de 35 affaires au total. Le tribunal a reporté l’examen de cinq autres affaires le concernant.
Il est important de noter que ce n’est pas la première fois que Zammel se retrouve face à la justice. Le 18 septembre dernier, il avait déjà été condamné à une peine de vingt mois de prison par le tribunal de première instance de Jendouba pour falsification de parrainages. Une semaine plus tard, le 25 septembre, il écopait d’une peine supplémentaire de six mois pour usage d’une attestation falsifiée.
Réaction de la défense
Face à cette situation, l’équipe juridique de Zammel ne compte pas rester les bras croisés. Abdessattar Messaoudi, l’avocat du candidat, a déclaré à Mosaïque FM : « Le collectif de défense va recourir à tous les moyens légaux, y compris la justice internationale, pour défendre Ayachi Zammel ». Cette démarche s’explique par l’ampleur des poursuites contre Zammel et l’impact potentiel sur sa carrière politique.
Cette affaire soulève des questions importantes sur l’intégrité du processus électoral en Tunisie et pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique du pays. Le timing de ces condamnations, en pleine période électorale, ajoute une dimension particulière à cette affaire judiciaire d’envergure.