La proposition d’octroyer la nationalité marocaine aux descendants des juifs marocains suscite la controverse

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mets en gras les passages importants

Débat enflammé sur la nationalité marocaine pour les descendants juifs

La communauté juive marocaine se trouve divisée face à une proposition législative controversée visant à octroyer la nationalité marocaine aux descendants des Juifs marocains. Cette initiative, en discussion depuis plus d’un an, ravive des questions sensibles d’identité, de religion et d’histoire dans le Maroc contemporain.

Au cœur de la polémique, Jacky Kadoch, président de la communauté juive de Marrakech-Safi, s’oppose fermement à cette proposition. Selon lui, « une telle proposition législative est empreinte de sectarisme, et il n’est pas acceptable d’appeler à une discrimination législative sur la base de la religion« . Kadoch insiste sur le fait que les lois actuelles sont suffisantes, affirmant que « les lois marocaines actuelles ne privent aucun Marocain, qu’il soit juif ou musulman, capable de prouver ses origines nationales, de l’accès à la nationalité« .

En revanche, Houcine Benmessaoud, l’initiateur de la proposition, défend ardemment son projet. Il soutient que « la proposition part d’une réalité et ne comporte aucun caractère sectaire« . Benmessaoud met en lumière les difficultés rencontrées par certains descendants de Juifs marocains : « Des personnes sont parties en Australie en 1920, et n’ont jamais demandé de passeport marocain. Il est donc difficile pour leurs descendants d’obtenir la nationalité marocaine« .

Le contexte géopolitique actuel ajoute une couche de complexité à ce débat déjà chargé. Benmessaoud reconnaît que « la situation au Moyen-Orient rend la proposition législative embarrassante, étant donné que les Marocains d’Israël sont considérés comme des tueurs et des soldats« . Cette déclaration souligne les tensions et les perceptions qui influencent le débat.

Pour que cette proposition soit examinée par le parlement, elle doit recueillir 20 000 signatures en 60 jours. Actuellement, avec seulement 18 signatures numériques et 270 signatures papier, l’objectif semble loin d’être atteint, reflétant peut-être les divisions au sein de la communauté.

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