Études & Formations | La France demeure une destination privilégiée pour les étudiants étrangers, avec une augmentation globale de 4,5% des effectifs pour l’année académique 2023-2024. Cependant, une tendance préoccupante se dessine pour les étudiants marocains, dont le nombre diminue pour la deuxième année consécutive, contrastant avec la hausse observée chez d’autres nationalités, notamment algériennes.
Un recul notable des étudiants marocains
Selon les dernières statistiques publiées par la sous-direction des systèmes d’information et études statistiques (SIES) du ministère français de l’Enseignement supérieur, le nombre d’étudiants marocains en France a connu une baisse de 4% par rapport à l’année précédente. Cette diminution, qui se répète pour la deuxième année consécutive, soulève des questions sur les facteurs influençant ce déclin.
La France, toujours attractive pour les étudiants étrangers
Malgré cette baisse spécifique, la France continue d’attirer un nombre croissant d’étudiants étrangers. Au total, 430.466 étudiants internationaux étaient inscrits dans les établissements d’enseignement supérieur français en 2023-2024, soit une augmentation de 4,5% sur un an et de 17% sur cinq ans.
Les Marocains, premier contingent malgré la baisse
Bien que leur nombre soit en baisse, les étudiants marocains restent le premier contingent d’étudiants étrangers en France. Cette position témoigne de l’importance historique et culturelle des liens éducatifs entre le Maroc et la France.
L’Algérie gagne du terrain
Pendant que le nombre d’étudiants marocains diminue, celui des étudiants algériens connaît une hausse significative de 7%. Cette tendance pourrait, à terme, menacer la position dominante des Marocains si elle se poursuit.
Évolution du paysage des étudiants étrangers en France
Le top 5 des pays d’origine des étudiants étrangers en France se compose ainsi :
- Maroc
- Algérie
- Chine
- Italie
- Sénégal
Changement dans les choix d’établissements
Une évolution notable concerne le type d’établissements choisis par les étudiants étrangers. La part des universités est passée de 69% à 63% en cinq ans, tandis que celle des écoles de commerce a augmenté de 10% à 15%.
Perspectives et défis
Face à cette baisse du nombre d’étudiants marocains, plusieurs questions se posent :
- Quels sont les facteurs expliquant cette diminution ?
- Comment le Maroc et la France peuvent-ils renforcer leur coopération éducative ?
- Quelles mesures pourraient être prises pour maintenir l’attractivité des établissements français auprès des étudiants marocains ?
La qualité de l’enseignement supérieur français reste reconnue internationalement, comme en témoigne la troisième place de la France dans le classement Shanghai 2024 des pays ayant le plus d’établissements dans le top 50 mondial.
Cette situation appelle à une réflexion approfondie sur les stratégies à adopter pour préserver et renforcer les liens éducatifs entre le Maroc et la France, tout en tenant compte des nouvelles dynamiques du paysage éducatif international.