Des villes du Nord du Maroc ont enregistré une pluviométrie exceptionnelle ces derniers jours. Tanger, Larache et Chefchaouen se sont particulièrement distinguées avec des cumuls impressionnants, battant parfois des records historiques. Ces précipitations intenses contrastent avec la tendance à la sécheresse observée ces dernières années dans le pays.
Des cumuls impressionnants dans le Nord
Selon les données de la Direction Générale de la Météorologie (DGM), Tanger a pris la tête des villes les plus arrosées avec un cumul stupéfiant de 121 mm de pluie en 24 heures. La cité du Détroit est suivie de près par Chefchaouen, qui a enregistré 110 mm sur la même période. Ces chiffres sont particulièrement remarquables pour la région, comme le souligne le rapport sur l’état du climat au Maroc en 2022.
D’autres localités du Nord ont également connu des précipitations importantes :
- Kénitra : 46 mm
- Rabat : 42 mm
- Larache : 42 mm
- Mohammedia : 38 mm
Un répit bienvenu après des années de sécheresse
Ces pluies abondantes arrivent dans un contexte marqué par plusieurs années de déficit pluviométrique. Le rapport sur l’état du climat au Maroc en 2021 soulignait déjà une situation préoccupante, avec un mois d’octobre 2021 particulièrement sec (97% de déficit par rapport aux normales). L’année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée au Maroc, s’inscrivant dans une série de quatre années consécutives parmi les plus sèches depuis le début des relevés.
Impact sur les ressources hydriques
Ces précipitations intenses devraient avoir un impact positif sur les réserves en eau du pays, notamment dans la région du Nord. À Chefchaouen par exemple, où le climat est habituellement caractérisé par des étés secs, cet apport hydrique est particulièrement bienvenu. Il reste cependant à évaluer dans quelle mesure ces pluies permettront de compenser le déficit accumulé ces dernières années.
Vigilance face aux risques d’inondations
Si ces précipitations sont une bonne nouvelle pour les ressources en eau, elles appellent néanmoins à la vigilance. Des sources locales rapportent que ces pluies intenses ont pu causer des inondations ponctuelles dans certaines zones urbaines mal drainées. Les autorités restent en alerte pour prévenir d’éventuels débordements et assurer la sécurité des populations.
Perspectives climatiques
Bien que ces précipitations record apportent un soulagement temporaire, elles ne suffisent pas à inverser la tendance à long terme. Les experts climatologues restent prudents quant à l’évolution future du climat au Maroc. La variabilité des précipitations et la tendance au réchauffement observée ces dernières années incitent à poursuivre les efforts d’adaptation et de gestion durable des ressources hydriques.