Réforme de la Moudawana : des militantes partagent leur vive déception face au Taâssib et à la filiation ADN

La réforme du Code de la famille au Maroc, connue sous le nom de Moudawana, suscite des réactions mitigées parmi les militantes des droits des femmes. Alors que certains aspects sont salués, des préoccupations persistent concernant le Taâssib (règles d’héritage) et la filiation ADN. Cet article examine les réactions et les enjeux clés de cette réforme.

Les grandes lignes de la réforme de la Moudawana

La nouvelle réforme de la Moudawana, annoncée récemment par le Palais Royal marocain, vise à moderniser le Code de la famille. Parmi les changements majeurs, on note l’interdiction du mariage des mineures, sauf cas exceptionnels, et l’encadrement plus strict de la polygamie. Selon le ministère de la Solidarité, « La polygamie est interdite lorsqu’une injustice est à craindre entre les épouses. Elle est également interdite lorsqu’une clause de monogamie a été stipulée dans l’acte de mariage de la première épouse. » Ces modifications sont présentées comme des avancées pour les droits des femmes.

Les préoccupations persistantes concernant le Taâssib

Malgré ces avancées, de nombreuses militantes expriment leur déception face au maintien du Taâssib, un système d’héritage traditionnel. Cette règle, considérée comme discriminatoire envers les femmes, reste un point de tension majeur. Selon un article de L’Observateur, « La question de l’égalité face à l’héritage demeure un sujet de débat intense, avec des opinions divergentes sur la nécessité de réformer le Taâssib. »

La controverse autour de la filiation ADN

Un autre point de discorde concerne la filiation ADN. Des militantes s’inquiètent des propositions visant à limiter la reconnaissance des enfants nés hors mariage, même en présence de preuves ADN. Comme le rapporte un article sur ActuduMaroc, certaines voix s’élèvent pour dénoncer « une mesure qui pourrait priver des enfants de leur filiation sous prétexte qu’ils sont nés hors mariage ». Cette disposition est perçue comme un recul potentiel des droits de l’enfant.

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Réactions politiques et sociétales

Les réactions à cette réforme sont variées au sein de la classe politique et de la société civile marocaine. Selon un autre article d’ActuduMaroc, les partis politiques comme le RNI et le PAM ont exprimé des positions nuancées, soulignant à la fois les avancées et les points de vigilance. Le PPS, quant à lui, a mis en lumière certains enjeux actuels liés à la réforme, reflétant la complexité du débat en cours.

Vers une égalité renforcée ou des avancées partielles ?

La question demeure : cette réforme représente-t-elle une étape significative vers l’égalité ou simplement des avancées partielles ? Un article d’ActuduMaroc pose cette question, reflétant les interrogations des défenseuses des droits des femmes. Certaines saluent les progrès réalisés, tandis que d’autres estiment que la réforme ne va pas assez loin, notamment sur les questions de l’héritage et de la filiation.

Perspectives et prochaines étapes

Alors que les contours de la réforme se dessinent, l’attention se tourne vers la phase législative à venir. Comme le souligne un article de TRT Français, cette nouvelle réforme du Code de la Famille marque une étape importante dans l’évolution du droit marocain. Les débats et discussions qui suivront seront cruciaux pour déterminer l’impact réel de ces changements sur la société marocaine et les droits des femmes en particulier.

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