La FIFA a confirmé ce mercredi que l’Arabie Saoudite accueillera la Coupe du Monde 2034. Cette décision, prise lors d’un congrès virtuel de l’instance dirigeante du football mondial, marque un tournant majeur dans l’histoire de la compétition. Elle souligne également l’influence croissante du royaume du Golfe dans le sport international, malgré les critiques concernant son bilan en matière de droits humains.
Une candidature sans concurrence
La candidature saoudienne a été approuvée par acclamation lors de la réunion des 211 associations membres de la FIFA. Aucun rival ne s’est présenté pour contester cette candidature, laissant ainsi le champ libre à l’Arabie Saoudite. Cette situation fait suite à l’abandon des candidatures potentielles de l’Australie et de l’Indonésie, qui avaient initialement manifesté leur intérêt.
La FIFA avait invoqué son principe de rotation continentale pour la Coupe du Monde, limitant les candidatures à l’Asie et à l’Océanie pour l’édition 2034. Ce processus de sélection accéléré a suscité des controverses, la FIFA n’ayant accordé qu’un mois aux candidats potentiels pour soumettre leurs dossiers.
Réactions et enjeux
Abdulaziz bin Turki bin Faisal al Saud, ministre saoudien des Sports, a qualifié cette annonce de « jour de fierté et de célébration« , promettant une « version extraordinaire de la Coupe du Monde » dans le royaume. Cependant, cette décision a immédiatement suscité des critiques de la part d’organisations de défense des droits humains.
Ces groupes soulignent les risques potentiels pour les travailleurs de la construction et les visiteurs, évoquant un « moment de grand danger ». Ils mettent en avant les préoccupations concernant les droits humains en Arabie Saoudite, notamment les exécutions massives, les allégations de torture et les restrictions imposées aux femmes.
Implications pour le football mondial
L’attribution de la Coupe du Monde 2034 à l’Arabie Saoudite s’inscrit dans un contexte plus large de changements dans l’organisation des tournois majeurs. La FIFA a également confirmé que le Mondial 2030 sera co-organisé par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, avec trois matches joués en Amérique du Sud pour célébrer le centenaire de la compétition.
Cette décision marque le retour de la Coupe du Monde dans la région du Golfe, peu après l’édition 2022 au Qatar. Elle soulève des questions sur l’influence croissante des pays du Moyen-Orient dans le football international et sur l’utilisation du sport comme outil d’influence géopolitique.
Défis et engagements
Face aux critiques, le président de la FIFA, Gianni Infantino, a affirmé que l’organisation est « inclusive et non discriminatoire« , soulignant l’importance d’obtenir des « impacts sociaux positifs ». Il a exprimé sa confiance dans la capacité des hôtes à répondre aux préoccupations soulevées et à organiser une Coupe du Monde à la hauteur des attentes.
L’Arabie Saoudite devra relever de nombreux défis, notamment en termes d’infrastructures et de gestion des conditions climatiques. Le tournoi devra probablement se tenir en hiver ou à la fin de l’automne, comme ce fut le cas pour le Qatar en 2022.
Impacts sur le football marocain et africain
Cette annonce intervient dans un contexte où le Maroc se prépare à co-organiser la Coupe du Monde 2030. L’attribution de l’édition 2034 à l’Arabie Saoudite pourrait avoir des implications significatives pour le développement du football en Afrique et dans le monde arabe. Elle ouvre des perspectives de collaboration et d’échange d’expériences entre les pays organisateurs de ces deux éditions successives.
Pour plus d’informations sur l’organisation de la Coupe du Monde 2034 en Arabie Saoudite, vous pouvez consulter les articles de RMC Sport, RTL, Le Figaro, Maroc Diplomatique, et Le Monde.