Voyage et France | Un récent rapport du cabinet Henley met en lumière les défis croissants auxquels font face les ressortissants africains, dont les Marocains, pour obtenir un visa Schengen. Cette étude révèle une augmentation alarmante des refus de visa, soulevant des questions sur l’équité du système actuel envers les voyageurs du continent.
Un coût financier et humain
En 2023, les refus de visa Schengen ont entraîné une perte de 61 millions de dollars pour les demandeurs africains en frais non remboursables. Le taux de refus pour les demandes africaines a atteint un pic de 18% en 2014, contrastant fortement avec le taux de 5% pour le reste du monde. Cette disparité affecte directement les voyageurs marocains, compliquant leurs projets de voyage en Europe.
Les critères de sélection
Les autorités européennes basent leurs décisions sur trois critères principaux :
- La stabilité économique dans le pays d’origine
- La preuve d’un emploi ou d’une activité commerciale stable
- Les liens familiaux ou communautaires
Pour les demandeurs marocains, il est crucial de fournir des preuves solides de ces attaches pour augmenter leurs chances d’obtention du visa.
Un appel à la réforme
Cette politique de visa soulève des interrogations sur son efficacité et son équité. Elle semble pénaliser injustement les voyageurs africains légitimes, y compris les Marocains, sans nécessairement atteindre ses objectifs de contrôle migratoire. Cette situation complique les relations entre le Maroc et l’Europe, notamment dans le contexte des accords de mobilité existants.
Pour les Marocains envisageant un voyage en Europe, une préparation minutieuse du dossier de demande de visa est plus que jamais nécessaire pour maximiser les chances de succès.